Accueil > Le blog de Robert de Sacy > Radicalisation (mode d’emploi)
Radicalisation (mode d’emploi)
mardi 10 mai 2016
(...) seule une religion ou une philosophie sectaire peut accueillir la radicalisation.
(...) seule une religion ou une philosophie sectaire peut accueillir la radicalisation.
Perpétrer un attentat implique une démarche radicale. C’est un constat. Ce n’est pas une explication.
- Que comprendre ?
Pour comprendre la démarche de l’acteur, il faut pousser l’analyse plus profondément. On peut affirmer que ceux qui choisissent la mort sont dans une impasse, dont la seule issue est la mise en scène et la mise en œuvre de leur mort. Car, la vie ne vaut pas d’être vécue : « plus d’espoir collectif de révolution, plus de progrès social, faible probabilité de réussite personnelle ».
Une issue rationnelle : le suicide.
- Comment passe-t-on de l’idée de suicide à l’attentat-suicide ?
Le suicide est la prise en compte d’un échec personnel dont les conséquences sont insurmontables. Le suicide est une défaite.
L’attentat-suicide revalorise le suicidaire, car il est la preuve que la mort a un sens, qu’elle envoie un message non seulement aux vivants mais aussi aux rescapés voire aux morts.
L’attentat-suicide est une victoire.
- De quoi la radicalisation s’habille-t-elle ?
Aujourd’hui, la morale universelle fondée sur les Droits de l’Homme défend la vie, la philosophie du mal développée depuis la dernière Guerre mondiale n’est plus mortifère, donc seule une religion ou une philosophie sectaire peut accueillir la radicalisation.
Les exemples sont pléthores : secte du soleil, Brigades Rouges, secte Aum, secte de Waco, salafisme djihadiste, etc.
Connais ton ennemi et connais-toi toi-même ; eussiez-vous cent guerres à soutenir, cent fois vous serez victorieux.
Sun Tzu, L’Art de la Guerre, article 3