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Que d’éloquence
jeudi 30 juin 2022
Maître Ronen défend Salah Abdeslam devant la Cour d’assises pour sa participation aux attentats du 13 novembre 2015 qui ont fait 150 morts au Bataclan et quelques centaines de blessés physiquement et/ou psychologiquement.
Maître Ronen défend Salah Abdeslam devant la Cour d’assises pour sa participation aux attentats du 13 novembre 2015 qui ont fait 150 morts au Bataclan et quelques centaines de blessés physiquement et/ou psychologiquement.
Elle entame : « Ce procès ne doit pas être la continuation de la guerre contre le terrorisme par d’autres moyens… ». « On vous demande de sanctionner Salah Abdeslam à la hauteur de la souffrance des victimes. Ça s’appelle la loi du talion. Or, il paraît que le châtiment a pour but de rendre meilleur celui qui châtie. Est-ce que la peine que vous allez prononcer nous rendra meilleurs ? ..., l’incompressibilité de la peine, c’est une mesure de sûreté qui se détache de la faute commise par l’individu pour évaluer sa dangerosité… et l’on nous explique qu’une fois que le fanatisme a gangrené le cerveau, la maladie est incurable… »
« Il s’agit d’une mise à mort sociale. Bien sûr que les attentats ont été cruels, mais la justice, elle, n’a pas à l’être. Il n’y a pas d’honneur à condamner un vaincu au désespoir. »
Maître Ronen oublie que la justice ne pratique pas l’éloquence mais applique la Loi : Lex, dura Lex.
Connais ton ennemi et connais-toi toi-même ; eussiez-vous cent guerres à soutenir, cent fois vous serez victorieux.
Sun Tzu, L’Art de la Guerre, article 3