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Nocturama : le vide politique
mardi 13 septembre 2016
« Le cinéma français bataille encore avec son vide politique » (Les Cahiers du cinéma)
« Le cinéma français bataille encore avec son vide politique » (Les Cahiers du cinéma)
Les critiques étaient partagées. Le Monde, sous la plume de Jean-François Rauger, était dithyrambique : « on reconnait un grand film à sa capacité à porter à un haut degré de fusion... rendre des idées sensibles et filmer des corps en mouvement… le nouveau film de Bertrand Bonello parvient à réaliser cette délicate alchimie ».
Si ce commentaire eût été approprié pour parler du film Elephant de Gus Van Sant, il ne l’est aucunement pour commenter Nocturama. Il ne véhicule aucune réflexion sur la violence ou les attentats, il n’est « ni un traité de théorie poétique, ni une rêverie politique », il est vide de dialogue de sens et d’intérêt. Il ne décrit nullement « une jeunesse désespérée qui basculerait dans le terrorisme. Il n’a pas été dépassé par la réalité. » Il n’a pas de consistance. Il n’évoque rien de ce que nous vivons. « Le cinéma français bataille encore avec son vide politique » (Les Cahiers du cinéma)
Autres sources :
Connais ton ennemi et connais-toi toi-même ; eussiez-vous cent guerres à soutenir, cent fois vous serez victorieux.
Sun Tzu, L’Art de la Guerre, article 3