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Impertinence
mardi 17 mai 2016
Il est compréhensible que certains réagissent pour accuser Gérard Chaliand de ne pas être pertinent et de comparer des phénomènes qui ne sont pas comparables car de nature différente.
Il est compréhensible que certains réagissent pour accuser Gérard Chaliand de ne pas être pertinent et de comparer des phénomènes qui ne sont pas comparables car de nature différente.
Pour Gérard Chaliand « l’impact du terrorisme est surévalué » largement amplifié par les réseaux sociaux mais aussi par la propagande du groupe djihadiste et « de dénombrer les morts après les attentats 2015 à Paris, 2016 à Bruxelles et de comparer les chiffres à ceux des décès dus à la drogue ! ».
Il est compréhensible que certains réagissent pour accuser Gérard Chaliand de ne pas être pertinent et de comparer des phénomènes qui ne sont pas comparables car de nature différente.
Mais ces réactions sont toutes aussi simplistes que les comparaisons de Gérard Chaliand : « pourquoi l’impact du terrorisme est surévalué ? » n’est pas la bonne question « pourquoi le terrorisme est-il surmédiatisé ? » est une question plus judicieuse.
On constate que « nos médias relaient la propagande djihadiste à gogo, en relayant l’angoisse et en participant allègrement à la psychose ». Dont-acte.
A qui cela profite-t-il ? Aux djihadistes ? Très peu. Aux gouvernements ? Beaucoup.
Regardez les sondages : après chaque attentat, la cote de popularité des gouvernements fait un bon !
Les médias ne peuvent être accusés de jouer en faveur des djihadistes. Leur biais serait plutôt en faveur des gouvernements, qui l’ont bien compris. Le Gouvernement Français a, comme l’écrit François Heisbourg, « préféré jouer et communiquer sur les peurs plutôt que sur l’apaisement, sur l’hystérisation des débats, de déploiement de bombardiers plutôt que sur la sécurité de la population, sur les mesures symboliques plutôt que sur les décisions concrètes ….. Idem pour ce préoccupant état d’urgence que la France installe insidieusement ».
Connais ton ennemi et connais-toi toi-même ; eussiez-vous cent guerres à soutenir, cent fois vous serez victorieux.
Sun Tzu, L’Art de la Guerre, article 3