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Habilité d’un terroriste ou défaillance d’un système
mardi 25 avril 2017
Quand Elise Vincent, en toute candeur, écrit dans le Monde du 23 avril 2017 « l’assaillant des Champs Elysées (qui a tiré sur des policiers, l’un mortellement, l’autre blessé …) a déjoué un maillage policier et judiciaire pourtant durci en cinq ans » a-t-elle choisi cette formulation et hésité à écrire ...
Quand Elise Vincent, en toute candeur, écrit dans le Monde du 23 avril 2017 « l’assaillant des Champs Elysées (qui a tiré sur des policiers, l’un mortellement, l’autre blessé …) a déjoué un maillage policier et judiciaire pourtant durci en cinq ans » a-t-elle choisi cette formulation et hésité à écrire ...
« un maillage policier et judiciaire n’a pas réussi à éviter une attaque terroriste sur la plus belle avenue du monde », et pourtant l’information aurait été plus pertinente si elle avait choisi cette dernière phrase. Elle se situe, sans vouloir le dire, aux côtés des autorités défaillantes.
Il suffit de savoir que Karim Cheurfy avait déjà été condamné à la prison pour tentative de meurtre d’un policier au début du siècle (avant que l’on parle de terrorisme), pour vol avec effraction et quelques autres méfaits.
Il ne respectait pas les obligations auxquelles il était soumis pour « mise à l’épreuve » à sa sortie de prison. Le juge d’application des peines n’envisageait pas de révoquer son sursis, se contentant de lui faire un petit discours moral quinze jours avant qu’il n’ouvre le feu sur les Champs Elysées et sa mort.
Si le nom de Karim Cheurfy s’étale sans la presse, les juges restent anonymes.
Connais ton ennemi et connais-toi toi-même ; eussiez-vous cent guerres à soutenir, cent fois vous serez victorieux.
Sun Tzu, L’Art de la Guerre, article 3