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Guerre et bataille. Stratégie ou tactique
mardi 5 mars 2019
Il est bon de rappeler les grands concepts déployés dans la littérature depuis le 19ème siècle pour comprendre les défaites des armées occidentales et plus particulièrement américaines au cours des dernières décennies :
« Si la bataille se gagne au niveau tactique, la guerre se gagne au niveau stratégique » rappelle le colonel François-Regis Legrier à propos des interventions militaires en Syrie et plus particulièrement dans la zone d’Hajin.
Il est bon de rappeler les grands concepts déployés dans la littérature depuis le 19ème siècle pour comprendre les défaites des armées occidentales et plus particulièrement américaines au cours des dernières décennies :
« Si la bataille se gagne au niveau tactique, la guerre se gagne au niveau stratégique » rappelle le colonel François-Regis Legrier à propos des interventions militaires en Syrie et plus particulièrement dans la zone d’Hajin.
Il insiste :
1. niveau tactique :
« La bataille d’Hajin a été gagnée à un coût exorbitant et au prix de destructions quasi complètes des infrastructures et des habitations sans pour autant ouvrir de perspectives stratégiques intéressantes pour la coalition »
Certes, les moyens employés essentiellement des bombardements aériens, ont limité les pertes de la coalition mais n’ont pas épargné à la population plusieurs mois de guerre et des morts en nombre et ont transformé la poche d’Hajin en champs de ruines. Est-ce cela, une libération à l’occidentale ?
L’ennemi n’a pas été détruit par ces frappes, et son moral n’a pas été atteint : ‘ il s’est exfiltré vers des zones refuges pour poursuivre la lutte en mode insurrectionnel ne laissant sur place qu’une poignée de combattants étrangers ».
2. niveau stratégique :
La guerre se gagne au niveau stratégique et ne peut se limiter à l’éradication « ou l’éloignement des méchants ». Pour gagner la guerre il faut déployer « une dialectique des volontés » notamment politiques. Quel avenir la coalition esquisse -t-elle pour la population syrienne ?
Connais ton ennemi et connais-toi toi-même ; eussiez-vous cent guerres à soutenir, cent fois vous serez victorieux.
Sun Tzu, L’Art de la Guerre, article 3