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Faire la révolution pas la guerre
mercredi 2 novembre 2016
« quand un gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple et pour chaque portion du peuple le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs »
« quand un gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple et pour chaque portion du peuple le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs »
La France est l’un des rares pays, avec la Chine, qui idéalise la Révolution.
Elle préfère « un changement brusque et violent des structures politiques et sociales » à une évolution apaisée et progressive. La France a réussi ses révolutions à la fin du XVIIIième et au long du XIXième siècle. Elle les a ratées au XXième. La Chine a réussi ses révolutions au XXième siècle.
La France est l’auteur de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen de 1793 qui précise que « quand un gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple et pour chaque portion du peuple le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs » (art. 35).
Or les djihadistes se sentent légitimés par leur sentiment d’indignation et de réprobation face à un gouvernement qui viole leurs droits d’expression, d’association, de déplacement (pour certains), de se vêtir comme ils le souhaitent, de se nourrir comme ils l’exigent, de prier où et quand ils le demandent, etc…
Cela justifie leur révolte et une large gamme de comportements rebelles : non-respect des normes sociales, désobéissance, mutinerie, attentats… Ce que recherchent les djihadistes c’est une Révolution.
Ce n’est pas en faisant la guerre que l’on épuise une révolte, c’est en respectant le Droit.
Connais ton ennemi et connais-toi toi-même ; eussiez-vous cent guerres à soutenir, cent fois vous serez victorieux.
Sun Tzu, L’Art de la Guerre, article 3