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Apartheid
vendredi 18 décembre 2020
Quand on construit des routes c’est pour faciliter les échanges entre régions et entre acteurs économiques et culturels. Quand l’Etat d’Israël construit des routes en Cisjordanie, occupée depuis 1967 et sous administration militaire, c’est pour empêcher les contacts entre Israéliens et palestiniens.
Quand on construit des routes c’est pour faciliter les échanges entre régions et entre acteurs économiques et culturels. Quand l’Etat d’Israël construit des routes en Cisjordanie, occupée depuis 1967 et sous administration militaire, c’est pour empêcher les contacts entre Israéliens et palestiniens.
Telle est la conclusion de l’organisation non gouvernementale israélienne « Breaking the silence » qui constate que « les travaux d’infrastructures routières en Cisjordanie planifiés jusqu’en 2045, s’inscrivant dans le long terme en enracinant le contrôle de l’Etat d’Israël sur les territoires occupés, en poursuivant la banlieuesardisation des colonies (illicites) et en fragmentant le territoire palestinien. Ils contribuent à cimenter la réalité d’un Etat avec des droits inégaux » pour ne pas parler d’apartheid.
Nombre des kilomètres de routes et autoroutes prévus, doivent permettre aux colons de venir travailler en Israël en évitant les villages et les quartiers arabes. L’accès à ces nouvelles voies, comme c’est déjà le cas pour plusieurs centaines de kilomètres de routes existantes en Cisjordanie, seront interdites aux palestiniens.
« C’est une logique de ségrégation qui guide ces projets » pour se justifier le gouvernement d’Israël réplique « le développement est autorisé pour les palestiniens, nous connectons leurs villages, mais aussi longtemps que cela n’entre pas en collision avec les intérêts des colons » c’est plus qu’un aveu.
Connais ton ennemi et connais-toi toi-même ; eussiez-vous cent guerres à soutenir, cent fois vous serez victorieux.
Sun Tzu, L’Art de la Guerre, article 3
